SÉLECTION
Sans corne : la génétique française prisée
Qu'ils soient hétérozygotes ou homozygotes, les animaux porteurs du gène sans corne prennent le pas au sein des cheptels charolais. Dans l'Indre, les Lagaudrière de Neuillay-les-Bois étaient dans les premiers en 2005 à se lancer dans l'aventure du sans corne, une orientation qu'ils ne regrettent pas.
“Nous nous étions posés la question ''et si demain l'écornage est interdit, que fait-on ? '' Nous pensions au bienêtre animal et au nôtre. L'écornage n'est agréable pour personne, resitue Loïc Lagaudrière, de Neuillay-les-Bois. A partir de là, nous avons décidé de travailler une souche de sans corne, avec pour challenge de conserver les qualités maternelles et de croissance de nos cornues, en ajoutant le gène sans corne. Nous avons fait des choix stratégiques auxquels personne ne croyait, et qui sont porteurs aujourd'hui. »
Depuis seize ans, père et fils maintiennent le cap. Ils sont en passe d'avoir un cheptel charolais 100 % sans corne. « L'an passé avons écorné seulement trois veaux sur les 145 du troupeau, et nous sommes sur la même dynamique cette année, illustre le producteur. On se donne encore cinq ans pour réussir notre pari ».