Aller au contenu principal

Réseau Déphy
Témoignages de conseillers techniques

Les intervenants du séminaire Dephy ont expliqué en quoi le positionnement du conseiller a évolué.

Clarisse Boisselier  (chambre d’agriculture régionale Bretagne)

« Il faut savoir se positionner en fonction des problématiques de chaque agriculteur, adapter son discours en fonction des campagnes. Comprendre pourquoi l’agriculteur n’aura pas suivi telle ou telle recommandation, comprendre que son positionnement répond à un souhait de sécurisation, ou à une problématique de matériel ou autres.

Nous, on a nos références techniques sur une question posée, lui son ressenti. On a besoin de travailler ensemble, d’entendre les réactions de tous les agriculteurs d’un groupe sur une question posée. A nous de comprendre leurs freins et de les aider à hiérarchiser les problèmes qu’ils peuvent rencontrer pour trouver des solutions permettant de faire sauter un à un ces freins. C’est un travail de longue haleine, tant pour nous conseillers que pour les agriculteurs. Ce changement de positionnement a pris 4, voire 5 ans. Mais ce temps est nécessaire ».

 

Propos d’animateurs du réseau Dephy

  • « On doit se défaire des anciennes habitudes, où les agriculteurs nous téléphonaient pour nous demander quoi faire comme fongi. On donnait le nom du produit, la dose préconisée… Ces appels les rassuraient et les confortaient en général dans leur idée première. »
  •  
  • « Quand on sort de formation, on a plein de nouveaux conseils théoriques, une nouvelle méthodologie. Mais sur place, il faut être en mesure de comprendre les personnes, leurs attentes, quitte à reprendre avec nos mots leur interrogation afin d’être sûr d’avoir bien saisi leur idée et d’être sur la même longueur d’onde.  La reformulation, la mise en questions d’une remarque est une véritable gymnastique au quotidien. »
  •  
  • « Il y a des agriculteurs à qui j’ai pu conseiller il y a 25 ans de positionner des fongicides dans tels et tels cas de figure, de faire des insecticides et de ne sélectionner que de la semence certifiée… Aujourd’hui, ces agriculteurs sont toujours présents dans le groupe et je dois leur expliquer que tous ces conseils et méthodes de travail, il faut les oublier et faire l’inverse. Je suis consciente que l’agriculture évolue, ainsi que notre approche, les exploitants le savent aussi. Mais le verbaliser n’est pas toujours évident, surtout lorsque notre public est un groupe d’agriculteurs que l’on conseille depuis tant d’années et que l’on connaît leurs problématiques et caractères. » 
  •  
  • « Une des difficultés du métier est l’écoute. Il y a ce que l’exploitant nous dit, ce que l’on voudrait entendre, ce que l’on sait, ce que l’on veut et ce qu’il veut. Autre difficulté : éviter de faire circuler des recettes, en voulant automatiquement transposer ce qui fonctionne chez l’un chez les autres. C’est naturel de vouloir que tous les agriculteurs de nos groupes réussissent. A nous de leur transmettre les résultats et la méthode employés chez un de leur collègue, faire part de notre analyse afin qu’ils aient toutes les informations pour s’approprier l’idée et l’adapter sur leur exploitation. Tout est une question de mots, de positionnement. Ce n’est pas toujours évident lorsque l’on est sur le terrain depuis des dizaines années. »
     
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 91€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Lors de la réunion, de nombreux agriculteurs ont interpellé la DDT 36 sur les cas particuliers qu'ils rencontrent.
Cours d’eau : des règles strictes mais adaptables pour l’entretien

Entre obligations légales, cartographie évolutive et souplesses réglementaires, l’entretien des cours d’eau reste un exercice complexe pour les agr

Trompe de chasse, entre tradition et modernité

Bercé au son des trompes de chasse, Flavien Bérenger a poursuivi la tradition familiale en devenant sonneur au sein du Cercle Saint-Hubert Bas-Berr

Cécile Schuletzki, chargée de développement (à gauche) et Elise Broquet, coordinatrice Bac pro CGEA.
Un accompagnement sur mesure

 Au CFA Naturapolis, les 310 apprentis et leurs maîtres d’apprentissage bénéficient d’un suivi individualisé et personnalisé.

Au printemps venu, la violette en raconte des histoires

Fleur fétiche de Napoléon 1er, la violette signe le début du printemps.

En plus de leur formation, les apprenants participent aux épreuves de pointage caprin et au challenge inter-lycées au Salon de l'agriculture.
CS caprin, une formation dans le concret

 En France, six centres de formation dispensent un CS Caprin.

Nicolas Bouzou, économiste. ©CACO
L'Europe face aux bouleversements : une opportunité historique ?

Avec l'administration Trump, l'Europe doit-elle enfin s'affirmer comme une puissance adulte sur la scène internationale ?

Publicité