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ECHOS DES RECOLTES
Tournesols : « les têtes ne sèchent pas, voire germent sur pied »

Les chantiers de récoltes de tournesol avancent lentement, en fonction des coups d’eau. Les tempêtes des deux dernières semaines ont laissé peu de créneaux et semé le doute quant à la suite des récoltes.  

Aux quatre coins du département, le constat est le même : la récolte de tournesol est compliquée, « les têtes ont du mal à sécher à cause des intempéries et les vents violents des derniers jours ont couché pas mal de pieds. Ce qui ne facilite pas la tâche », résume un cultivateur de Boischaut nord. Autour d’Azay-le-Ferron/Preuilly-sur-Claise (37), certaines parcelles auraient versé à près de 60 %. 

 

DU TOURNESOL ET  DES SOLS TROP HUMIDES

Sur le secteur d’Azay-le-Ferron, les chantiers débutent tout juste, « on a une ou deux journées par-ci par-là pour y aller. Selon les parcelles, les grains sont loin d’être mûrs, les têtes peinent à sécher », explique Clément Coutant, céréalier et entrepreneur. « Les petites têtes sèches plus vite que les grosses qui ont tendance à faire éponge avec la pluviométrie que nous avons. Elles ne sèchent pas ou qu’en partie, voire pour certaines germent sur pied », témoigne Pascal Robert, d’Ardentes. 

Ceux qui ont eu la possibilité de récolter il y a une quinzaine de jours, par temps sec, font état d’un taux d’humidité correct. « Désormais, il est difficile de tendre vers des taux de 10-12 %, idéalement 9 %. Pour cela, il faudrait du sec, du soleil et du vent », complètent les céréaliers. Cependant, les dernières récoltes affichent des taux oscillant entre 11 et 20 %. «  A 20 % d’humidité, cela signifie que la récolte doit passer au séchoir, ce qui réduit la marge de revient. Si on a un rendement à 2 t/ha, avec un taux d’humidité élevé, il faut compter entre 120 et 130 euros/ha de séchoir, plus les frais d’entreprise, sans oublier les décotes qualité ; au final, la culture n’est . pas rentable », chiffre rapidement l’entrepreneur. 

Autre difficulté : la possibilité de rentrer dans les parcelles ou du moins de ne pas y rester embourbé. « Certains voisins ont sorti les chenilles pour pouvoir récolter, sans ça impossible de passer tant le sol est x gorgé d’eau », rapporte un cultivateur de Boischaut sud. 

Dans ce contexte, l’hésitation i est de mise. « Il faut y aller, mais pour quelle qualité ? Les chantiers ne sont pas jolis », poursuit Pascal Robert. Et Clément Coutant d’enchérir : « certains se demandent s’ils vont récolter, s’ils forcent ou s’ils broient ».

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