Mécanisation partagée
Un accompagnement dédié à la gestion des Cuma
Que ce soit à l’échelon départemental ou national, les fédérations des Cumas ont à coeur de tout mettre en oeuvre pour soulager leurs adhérents dans la gestion au quotidien de leur Cuma. C’est l’objet du logiciel Mycuma, présenté lors de l’assemblée générale de la FDcuma 36 la semaine dernière.
La Fédération départementale des CUMA de l’Indre tenait son assemblée générale le 21 novembre dernier, dans l’auditorium du Crédit Agricole. Cette matinée était l’occasion de dresser le bilan financier de l’année écoulée et de faire le point sur les différentes actions menées au cours de l’exercice.
Investissements en hausse
Depuis 2004, le nombre de CUMA dans l’Indre suit l’évolution des effectifs d’agriculteurs en enregistrant une baisse constante. Actuellement, le département dénombre 146 coopératives, soit une diminution de l’ordre de 3 % par rapport à 2017. Cependant, le chiffre d’affaire globale de la FDCUMA reste stable avec un résultat de 4,9 millions d’euros contre 5,2 millions en 2017. Cette situation s’explique par la disparition ou le rapprochement de CUMA à faible activité. Les groupements à fort potentiel continuent de perdurer. En termes d’investissements, les acquisitions de matériels sont en augmentation avec un financement de l’ordre de 4 millions d’euros. Ce sont essentiellement des renouvellements des machines acquises entre 2011 et 2013 qui expliquent ces chiffres. La création d’activités demeure, elle, sporadique ; l’incertitude et l’instabilité de l’économie agricole freinant certains investissements. De nouvelles possibilités de financement sont apparues pour certaines catégories de matériels, notamment par l’intermediaire du Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles (PCAE) ; néanmoins, l’autofinancement par le capital social, la trésorerie, la reprise de matériel ou les prêts bancaires restent encore largement répandus. Il apparait également que l’acquisition par les CUMA de certaines catégories de machines du type tracteur ou automoteur est en retrait. De plus en plus d’agriculteurs s’orientent vers la location longue durée jugeant cette option plus intéressante.
La FDCUMA proche de ses adhérents
Dans ces missions, la FDCUMA épaule ses coopératives. Cette aide revêt plusieurs formes : appui au développement, gestion de la structure ou assurer des actions liées aux conventions de partenariat… Cette saison 2017/2018 a été marquée par l’implication de la fédération dans différents dossiers. Elle a accompagné 14 CUMA ont pour un regroupement d’activité. Mais ce sont aussi des suivis de projets d’investissements, de développement via le dispositif Dina-CUMA, la rédaction d’articles ou la mise en place de plan de formation. La FDCUMA a la volonté de persévérer dans cette voie afin de répondre aux besoins de ses adhérents. C’est dans cette optique, qu’avec Mycuma, la Fédération nationale des CUMA a développé un nouvel outil numérique pour faciliter la gestion globale des coopératives.
Un logiciel intuitif
Le logiciel Mycuma comporte trois modules indépendants. Le module réservation, le module bons de travaux et le module saisie du temps des salariés. Comme l’explique Pablo Zamora, chargé de mission informatique à la FNCUMA, « Les outils numériques sont actuellement en plein développement. Nous avons souhaité proposer un outil pour permettre aux administrateurs des Cuma de mieux s’organiser avec l’objectif de coller au plus proche de la réalité. » Le logiciel, mis en ligne depuis le mois de mai 2016, se veut intuitif tout en répondant aux attentes du terrain. Le module réservation permet aux utilisateurs de s’appuyer sur une plateforme de gestion de matériel complète. Les plannings de réservation, les carnets d’entretien comme ceux de travaux y sont regroupés. De plus, il offre la possibilité de créer des groupes de matériels pour permettre des réservations communes, ou de gérer les adhérents de plusieurs CUMA. Il en est de même pour les postes de bons de travaux et de la saisie du temps des salariés. Tous ces renseignements sont enregistrés dans la base de données et sont consultables facilement via plusieurs plateformes (PC, smartphones, tablettes). Dans le département de l’Indre, son utilisation n’est pas encore démocratisé, cependant deux CUMA l’utilisent désormais avec succès.