GRANDES CULTURES
Un groupe de développement pour « échanger, se mettre à jour, s’entraider »
L’Indre dispose d’un réseau d’une vingtaine de groupes d’agriculteurs. Parmi eux, le groupe « grandes cultures » du secteur d’Ardentes qui s’est réuni le mercredi 4 septembre. Ses membres y trouvent une liberté d’échange et un moyen de cultiver des liens, précieux pour ne pas rester seul.
L’Indre dispose d’un réseau d’une vingtaine de groupes d’agriculteurs. Parmi eux, le groupe « grandes cultures » du secteur d’Ardentes qui s’est réuni le mercredi 4 septembre. Ses membres y trouvent une liberté d’échange et un moyen de cultiver des liens, précieux pour ne pas rester seul.

«L’objectif du groupe est de rassembler des exploitants aux priorités similaires, concentrés sur un périmètre à taille humaine », explique Hervé Lucas, membre du groupe grandes cultures d’Ardentes depuis presque vingt ans. « L’intérêt est de pouvoir échanger sur tout ce que l’on veut », précise Antoine Pascal, son président actuel. Créée dans les années soixante, cette association regroupe aujourd’hui dix-huit membres répartis sur quatre communes à proximité d’Ardentes.
On compte une vingtaine d’associations d’échanges entre agriculteurs dans le département de l’Indre. Elles bénéficient de l’accompagnement d’un conseiller de la chambre et profitent de journées thématiques sur des sujets variés proposées à un tarif préférentiel (moitié du coût classique d’une journée de conseil). Le groupe d’Ardentes se réunit au moins six fois par an à l’occasion d’une réunion technique, en salle ou lors d’un tour de plaine.
ACTUALISER SES CONNAISSANCES TECHNIQUES
Les membres du groupe soulignent l’importance des points techniques : « ça permet de mettre à jour ses données », indique Roger Clairembault. Hervé Lucas, adhérent depuis son installation, précise : « je n’avais pas de formation agricole à l’origine. » David Montjouin ajoute que les tours de plaine communs « permettent de faire un état des cultures que l’on ne ferait pas seul » et qu’il est « toujours intéressant de s’inspirer de ce qui se fait chez les autres pour s’améliorer chez soi ». Dominique Ballereau met en avant les échanges animés par le conseiller, qui sont « pour une fois autres que commerciaux ».
Le 4 septembre, Jean-Pierre Nicolet, chef d’équipe du pôle agronomie productions végétales de la chambre d’agriculture de l’Indre, a animé la réunion de rentrée du groupe. Une occasion d’aborder les évolutions de la directive nitrates, les résultats des essais mis en place chez les adhérents et de partager les préconisations concernant le désherbage. Il a également présenté les essais de la chambre d’agriculture sur les différentes variétés de colza et de blé, orientant ainsi les choix vers les valeurs sûres et les nouveautés à tester.
ÉCHANGER POUR NE PLUS ÊTRE SEUL
Outre l’aspect technique, le groupe offre un espace d’échanges et de convivialité. « L’échange, c’est la base de tout, le facteur humain est primordial », affirme Hervé Lucas. « Ça évite de se morfondre, seul dans son coin », appuie Roger Clairembault, « dans le tracteur, seul avec Nostalgie », renchérit en plaisantant David Montjoint.
Benoît Debaudre, également membre, ajoute que ces rencontres participent au maintien « d’un bon contact entre collègues » et souligne qu’il est « plus facile de s’entraider quand on se connaît ». Hervé Lucas conclut qu’au-delà de simples relations professionnelles ou de voisinage, un véritable « lien d’amitié s’est tissé au fil des années ».
Un coup d’œil sur le cours des céréales
À la demande des participants, Jean-Pierre Nicolet a fait un bref point sur le marché. « La récolte mondiale de blé est bonne, notamment aux États-Unis et dans les pays de l’Est. De bonnes prévisions sont également annoncées en Australie. Des volumes conséquents de maïs sont attendus en Amérique. Tout cela pèse sur les cours, qui ne devraient pas monter très haut cette année », a-t-il résumé.
A la question collective « comment faire des économies dans ce contexte ? », Jean-Pierre Nicolet a répondu que, selon lui, « les économies doivent se faire sur les charges de structures, mais surtout sur les charges opérationnelles, notamment en optimisant le poste PK. » Le président de l’association a d’ailleurs rebondi en rappelant qu’« un des grands axes de travail du groupe est de partager des solutions pour réduire les charges opérationnelles, c’est le nerf de la guerre.