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« Une agriculture régénérative pour plus de productivité »

 A l’occasion des Rencontres agronomiques 2023, David Gonin et Arnaud Johanet, respectivement président et directeur de la région Champagne berrichonne d’Axéréal, reviennent sur des points essentiels pour répondre aux attentes des clients en quête d’une agriculture durable et résiliente.

En quoi les Rencontres agronomiques sont-elles importantes pour les adhérents ?

David Gonin : Les agriculteurs sont aujourd’hui à un tournant dans leur système de production. Nous proposons à nos adhérents un panel de solutions économiques et agronomiques afin d’améliorer la compétitivité de leur exploitation. Et c’est ce que nous appelons l’agriculture régénérative et productive, elle permet de préserver le vivant, d’être plus respectueux de l’environnement, tout en s’assurant d’une rentabilité pour le producteur.

Arnaud Johanet : Ces Rencontres sont aussi essentielles pour nos clients en aval de la production de grains. Tout d’abord nous montrons ce que nous faisons, ce qu’est une agriculture durable, vers quoi la coopérative tend et aussi ce que nous ne pouvons pas faire. C’est aussi un lieu d’échanges avec nos clients, meuniers, triturateurs, transformateurs, car nous devons répondre à leur demande en termes de production, de qualité et d’exigence environnementale. Par exemple, tout le monde s’accorde sur la nécessité de réduire l’émission de gaz à effet de serre.

Concrètement, quels sont vos axes de travail pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, pour une agriculture régénérative ?

David Gonin : Axéréal investit dans plusieurs domaines, mène plusieurs expérimentations afin de limiter l’empreinte carbone et réduire les gaz à effet de serre pour la production de matières premières dites durables. L’agronomie est au cœur de l’évolution. Les agriculteurs vont travailler davantage sur la fertilité des sols, en changeant les pratiques, en utilisant moins de produits phytos, en réalisant moins de labour, en allongeant les rotations, en implantant plus de légumineuses, en apportant de l’azote organique, notamment grâce aux plantes compagnes ou aux engrais. Par exemple, apporter plus de fertilisation organique avant un semis de colza a tout son sens. La génétique des plantes va aussi dans ce sens, les nouvelles variétés sont plus performantes, plus efficientes, demandant moins d’intrants. Par ailleurs depuis le début de l’année, Axéréal commercialise un engrais azoté fabriqué par l’électrolyse de l’eau pour en extraire l’hydrogène, procédé limitant l’impact sur l’environnement lors de sa fabrication.

Arnaud Johanet : L’agriculteur a une chance et une opportunité incroyable, celle de capter le carbone, peu de domaines peuvent prétendre cela. Notre démarche Cultiv’up évolue dans ce sens, les agriculteurs engagés doivent répondre à une charte de production comprenant des critères économiques, sociétaux et environnementaux. Les changements de pratiques doivent avant tout permettre de maximiser la productivité avec un objectif d’augmenter la marge brute par hectare des agriculteurs. Depuis quelques années, nous accompagnons économiquement cette transition à travers différentes filières comme par exemple le « malt neutre » ou le bas GES (respectivement 10 000 tonnes et 35 000 tonnes en récolte 2022 sur la Champagne berrichonne).

Comment se comporte la filière du malt qui est très significative pour Axéréal ?

David Gonin : La filière malt se porte bien ! Les infrastructures, qui comptent vint-sept malteries dont celle d’Issoudun où sont fabriquées 200 000 tonnes de malt, viennent à saturation ! La demande en malt est en hausse, il y a une augmentation de 3 % de brasseries ou de distilleries par an. Chaque année, 600 000 tonnes d’orges de brasserie sont expédiées d’Anvers vers les clients brasseurs de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique du Sud. La filière génère globalement de très bons résultats. C’est pourquoi la coopérative propose à des agriculteurs d’investir dans la branche malt grâce à Axéréal Invest. Les souscriptions débuteront en septembre 2023.

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