INITIATIVE LOCALE
Une haie aux multiples usages
Opération Sainte-Catherine chez les Hannequart, à Saint-Lactencin, avec la Fédération départementale des chasseurs de l'Indre et une quarantaine d'élèves du lycée agricole de Saint-Cyran-du-Jambot. L'objectif de ce jeudi 27 novembre : créer une haie champêtre de 400 m sur trois rangs.
Opération Sainte-Catherine chez les Hannequart, à Saint-Lactencin, avec la Fédération départementale des chasseurs de l'Indre et une quarantaine d'élèves du lycée agricole de Saint-Cyran-du-Jambot. L'objectif de ce jeudi 27 novembre : créer une haie champêtre de 400 m sur trois rangs.
Comme chaque année depuis des décennies, la Fédération départementale des chasseurs de l'Indre (FDC 36) accompagne les agriculteurs dans l'implantation de haies. Une opération à laquelle sont associés les élèves des lycées agricoles du département.
À Saint-Lactencin, « la haie sur laquelle nous travaillons est sur l'une des parcelles des frères Hannequart. La particularité est qu'elle ne scinde pas une parcelle en deux, mais crée une séparation visuelle entre le champ et les infrastructures sportives de la commune », explique Julien Leclerc, technicien cynégétique en charge de l'opération. L'objectif de cette haie n'est pas cynégétique à proprement parler, « car ce territoire est peu chassé », glisse Julien Leclerc, mais un rôle agronomique en servant de refuge aux auxiliaires de cultures, et pour limiter la dérive des phytosanitaires. La prochaine implantation sur l'exploitation, prévue en 2026, concernera un projet intraparcellaire s'appuyant sur des haies existantes.
Ce type de chantier s'intègre dans la formation des élèves
Un support à la transmission de savoirs
Les opérations Sainte-Catherine se veulent conviviales et intergénérationnelles. En effet, tout le monde met la main à la pâte : techniciens cynégétiques, agriculteurs, chasseurs et élèves des lycées agricoles. Ce jour-là, ce sont des élèves de secondes pro et générale et des BTS de Saint-Cyran-du-Jambot qui participent activement au chantier. Un groupe creuse les trous, un autre dispose aléatoirement les essences et un dernier groupe plante ces dernières. Une fois les 400 m linéaires plantés, tout ce beau monde s'est réparti les tâches pour installer les protections autour des jeunes plants. « Ce type de chantier s'intègre dans la formation des élèves. Les plus jeunes découvrent comment s'organise un chantier, comment travailler ensemble, comment communiquer, etc. Et, les BTS, familiers de l'exercice, les cadrent et montrent la voie », expliquent les professeurs encadrants.
Pour aller plus loin dans l'apprentissage des jeunes, Julien Leclerc prend le temps nécessaire en début de chantier pour présenter une à une les essences implantées, ainsi que leurs particularités permettant à tous de les reconnaître. En cours de plantation, le technicien cynégétique les interroge, « pour voir ce qu'ils ont retenu, et si je dois revenir sur des notions abordées », précise-t-il. Joueur, il n'a pas annoncé en début de chantier le métrage du chantier, ni le nombre de plans à installer « Je garde ces informations pour la fin, sinon ça risque de les décourager, et avec les informations données, en mobilisant leurs connaissances en maths, ils peuvent en déduire celles que j'ai tues », poursuit-il. C'est aussi ça le charme des chantiers de plantations de haies, passer de la théorie en classe, à la pratique sur le terrain.
Fiche technique de la plantation
- longueur : 400 m linéaires.
- largueur : 3 rangs de plants en quinconce.
- 800 plants : prunellier, aubépine, cornouiller sanguin, troène des bois, fusain d'Europe, noisetier, charme, viorne lantane.
- une dizaine de buis.
- 1 600 piquets échalas en châtaignier.
- 800 protections en carton biodégradable 400 g/m2.
- Bâche biodégradable en cellulose de maïs de 2 m de large.