Une nouvelle pépinière, un atout pour l’agrotourisme
Arnaud Schoofs et Marline Berghmans ont inauguré leur pépinière spécialisée en fruitiers du terroir, le 11 janvier à Buzançais. Venus de Belgique, les jeunes installés ont l’intention de faire de leur exploitation, un site touristique.
Arnaud Schoofs et Marline Berghmans ont inauguré leur pépinière spécialisée en fruitiers du terroir, le 11 janvier à Buzançais. Venus de Belgique, les jeunes installés ont l’intention de faire de leur exploitation, un site touristique.

Abandonnée depuis plusieurs années, la Ferme de l’Auneau à Buzançais renaît peu à peu sous l’impulsion d’Arnaud Schoofs et Marline Berghmans. Attiré par un appel à projet mené conjointement par la communauté de communes Val de l’Indre-Brenne, le Pays Castelroussin Val de l’Indre et la chambre départementale d’agriculture pour reprendre ce terrain inexploité, le couple a quitté sa Belgique natale pour s’installer au cœur du département de l’Indre. « On est arrivés dans le Berry par hasard. Mais le site réunissait toutes nos conditions », soulignent les arboriculteurs.
UN PROJET TRÈS DIVERSIFIÉ
Tout a commencé grâce à un appel à projet trouvé par hasard. « L’ensemble des élus allait dans le même sens, ce qui a grandement facilité les démarches et nous a convaincus. Le cadre nous convenait tout à fait pour se lancer dans cette nouvelle vie et créer un projet agrotouristique », détaille Arnaud Schoofs, lors d’une visite organisée le 11 janvier.
Ainsi, les exploitants produisent des arbres fruitiers avec des essences classiques telles que des pommiers, pruniers, poiriers, cerisiers. « A terme, si l’activité fonctionne nous diversifierons les essences », ajoute l’arboriculteur. La partie touristique s’articule autour de deux aspects. Premièrement, des balades à poney seront proposées autour du plan d’eau de Saint-Genou. Second point, la rénovation de la longère présente sur le site, afin de créer deux gîtes touristiques. Parmi les bâtiments sur le site, la grange sera elle aussi rénovée afin d’offrir au couple et ses deux enfants une maison d’habitation. « Nous souhaitons nous inscrire dans une dimension écologique avec la pépinière bio, mais également au sein des rénovations. L’idée est d’avoir une démarche cohérente et durable », souligne l’exploitant. Dans cet objectif, la pépinière s’étendra sur un quart d’hectare afin de produire sur une petite surface, être le moins mécanisé possible et donc moins dépendant des énergies fossiles. Entre un et deux hectares seront dédiés aux vergers. « Ainsi, nous serons indépendants pour les pieds mères des arbres fruitiers et qui permettront aussi d’organiser des dégustations de fruits. L’idée c’est qu’à l’horizon de trois-quatre ans, les clients puissent venir gouter les fruits et choisir les essences et variétés qui correspondent. » note-t-il. D’autres parcelles serviront au pâturage des chevaux. « Nous avons également acheté une partie de bois allant jusqu’au plan d’eau, afin de faciliter les balades à poney », conclut-il.
UN ATOUT POUR LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
Cette installation est le fruit d’un partenariat entre les collectivités et élus. Différents objectifs étaient visés : accroître l’attractivité du territoire pour de nouveaux installés, faire de l’Indre une destination touristique et renouveler les générations agricoles. « La nécessité de renouveler les générations agricoles du département est un sujet important et primordial. Accompagnées par les acteurs locaux, la diversification et l’installation sont possibles », insiste Nicolas Pailloux, président de la chambre d’agriculture de l’Indre.