Aller au contenu principal

« Une vitrine de l’excellence de la race, qui a rayonné au-delà du Berry »

Le National charolais adultes, qui a eu lieu les 8 et 9 septembre, au pôle du cheval et de l’âne à La Celle Condé/Lignières (18), a remporté un vif succès avec une quinzaine de prix décernés. Les 126 éleveurs-sélectionneurs venus de toute la France ont apprécié le concours où ils ont pu se mesurer. 

Un soulagement pour l’association Charolais Cœur de France, présidée par Patrice Barret, organisatrice de l’évènement National Charolais en partenariat avec le HBC : le concours s’est très bien passé. Outre son ouverture au grand public, le concours national catégorie adultes a aussi remporté une victoire auprès des éleveurssélectionneurs venus de vingtdeux départements. Ils ont montré la qualité de leurs animaux, fruit d’un travail de passionnés au quotidien.  

Les professionnels ont été très satisfaits du concours, de l’organisation de la journée. Ravis d’être là, contents de se retrouver dans une ambiance conviviale et malgré la chaleur écrasante, ils n’ont pas démérité, loin de là.  « Ce National Charolais a été une très belle réussite ! C’est bien pour l’ensemble de la filière. Cette manifestation a redonné un coup de projecteur sur le travail des éleveurs, de la génétique qui progresse. C’est une vitrine de l’excellence de la race qui était à l’honneur, qui a rayonné audelà du Berry. Le concours était de très haute qualité, même les animaux classés à la 6e ou 7e place sont de très bons animaux et c’est valorisant pour la profession et pour les jeunes qui vont nous succéder » se félicite Patrice Barret, lui-même éleveursélectionneur au Châtelet (18).  

126 ÉLEVEURS-SÉLECTIONNEURS AU RENDEZ-VOUS

Le concours national charolais adultes se déroule chaque année dans un département différent, afin de faire participer les éleveurs qui ne peuvent pas toujours se déplacer si le concours se tient trop loin de chez eux.  Se déroulant cette année dans le centre de la France, le concours était surement plus accessible à tous. La preuve en est qu’il a rassemblé 126 éleveurs – dont 21 du Cher et 9 de l’Indre – avec un nombre d’animaux plus important que ceux des derniers concours. Une façon aussi de montrer que le Berry est une terre propice à l’élevage du charolais. « C’est la première fois que je participe avec une laitonne et deux vaches. Il faut en profiter le concours se tenant à quelques kilomètres. C’est bien pour débuter » rapporte Samuel Kessler, en EARL avec ses parents à StChristophe le Chaudry et qui est reparti avec un 3e prix.  

Les éleveurs du Berry ont dû affronter leurs homologues de l’Allier, la Creuse, la Nièvre, du Puy de Dôme, la Saône-et-Loire, mais aussi de plus loin : Vendée, Charente-Maritime, Meuse, Vosges, Yonne. La qualité des animaux était de mise, tant pour les habitués des concours, que pour ceux qui débutent. « Avoir des animaux de haute performance génétique, dans le respect des critères de la race, on travaille pour ça depuis des années et au quotidien ! » exposent-ils.  

380 ANIMAUX  DE GRANDES APTITUDES

Un concours, qui plus est national, permet de se faire connaître, de se mesurer aux autres et de faire progresser son élevage.  Axelle Giraud, jeune éleveusesélectionneuse depuis quatre ans, à St-Priest la Marche, a présenté deux mâles d’automne en concours. Elle souhaitait avant tout se faire connaître et proposer à la vente ces animaux. « Pour une première fois au National mes animaux sont dans les critères de la race et ne sont pas ridicules ! ».  Le Gaec Loeillet Guy et Nicolas de l’Indre, se devait d’être là avec taureau et génisses. « Nous en profitons pour présenter un maximum d’animaux pour le concours, mais aussi pour une potentielle clientèle du secteur » confirme Nicolas Loeillet.  

Jean-Jacques Richard, de Vendée, concourt depuis vingt-cinq ans au National. Il représente la troisième génération d’une famille acquise à la charolaise et la quatrième génération arrive avec son fils. « Il faut y être, même s’il y a des kilomètres à faire, ça ne nous fait pas peur. La qualité est difficile à tenir, il faut se comparer en permanence » avance celui qui est reparti avec un premier prix de section pour un taureau de 6 ans et pour un championnat mâle. Le Gaec Olivier Renard du Puy de Dôme n’avait pas sorti d’animaux depuis 2017 pour un concours, mais il a souhaité venir en Berry. « Il faut avoir de beaux et de bons animaux pour se présenter et se démarquer en tant que sélectionneur » avoue Bernard Olivier, jeune retraité qui voit sa fille, Delphine, lui succéder avec un associé.  Jean-Pierre et Valentin Cante, de l’Allier, qui ont présenté un prix d’ensemble de six animaux, sont eux-aussi coutumiers des concours. « Je viens tous les ans depuis dix ans. L’élevage a besoin de se faire un peu de publicité, et c’est important de se rendre compte des progrès de la génétique » conviennent-ils.  

PARTICIPER ET ÊTRE RÉCOMPENSÉ DE SON TRAVAIL

Cédric Billaut, de Saône-et-Loire, est inscrit depuis un an au HBC. « Je prends la suite de mon père et je veux pouvoir me comparer aux autres éleveurs et de m’améliorer » affirme-t-il. Il est reparti avec un 2e prix dans la section génisse 30 mois, une belle récompense pour une première participation.  Le Gaec Froidurot, de Côte d’Or, participe à des concours depuis huit ans. « Quand on arrive c’est impressionnant de voir ces bêtes, le niveau est énorme ! », juge l’éleveur. Une des femelles a remporté un premier prix de section.   Un concours permet aussi d’exposer ses animaux et de créer des contacts entre vendeurs et acheteurs. « Il y a un enjeu économique. Les acheteurs peuvent prendre contact avec vous et revenir vous voir chez vous à la ferme pour faire leur choix d’animaux » note Jean-Pierre Cante, qui a remporté un 3e prix de section pour le prix d’ensemble.  

De potentiels acheteurs étaient donc présents ce vendredi. JeanMarc Mouton, de la Meuse, est un autre passionné et n’hésite pas tous les ans à traverser la France pour observer les animaux en concours national. « J’ai débuté en 1985 à Vichy ! Je regarde toutes les bêtes, je vois l’évolution d’année en année. Je recherche un reproducteur, je table sur sa morphologie, je recherche un potentiel de croissance et les valeurs maternelles chez la charolaise » indique-t-il.  Paul Pluchaud, de Saône-etLoire, était à la recherche de deux taureaux pour 2023. « Je regarde les taureaux primés et je garde ceux qui ne le sont pas aujourd’hui et qui pourront l’être au prochain concours » confirme-t-il.


Palmarès :

• Grand prix de championnat mâles/prix de championnat mâles sénior/trophée international mâles : “Redoutable”, de Rosanne Lemaître (éleveur), Loïc Pipponiau (naisseur), de la Nièvre.
• Grand prix de championnat femelles/championne femelle sénior/ trophée international : “Première” du GAEC Micaud, de l’Allier.
• Prix de championnat femelles junior réserve : “Sicile” de la SCEA Bonnichon et Lemasson, du Châtelet.
• Trophée AJEC femelles : “Toscane” de la SCEA Bonnichon et Lemasson.
• Trophée qualités bouchères : “Toucan” de l’EARL Anthony Chéry, de St-Loup des Chaumes.
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 91€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Lors de la réunion, de nombreux agriculteurs ont interpellé la DDT 36 sur les cas particuliers qu'ils rencontrent.
Cours d’eau : des règles strictes mais adaptables pour l’entretien

Entre obligations légales, cartographie évolutive et souplesses réglementaires, l’entretien des cours d’eau reste un exercice complexe pour les agr

Trompe de chasse, entre tradition et modernité

Bercé au son des trompes de chasse, Flavien Bérenger a poursuivi la tradition familiale en devenant sonneur au sein du Cercle Saint-Hubert Bas-Berr

Cécile Schuletzki, chargée de développement (à gauche) et Elise Broquet, coordinatrice Bac pro CGEA.
Un accompagnement sur mesure

 Au CFA Naturapolis, les 310 apprentis et leurs maîtres d’apprentissage bénéficient d’un suivi individualisé et personnalisé.

Au printemps venu, la violette en raconte des histoires

Fleur fétiche de Napoléon 1er, la violette signe le début du printemps.

En plus de leur formation, les apprenants participent aux épreuves de pointage caprin et au challenge inter-lycées au Salon de l'agriculture.
CS caprin, une formation dans le concret

 En France, six centres de formation dispensent un CS Caprin.

Nicolas Bouzou, économiste. ©CACO
L'Europe face aux bouleversements : une opportunité historique ?

Avec l'administration Trump, l'Europe doit-elle enfin s'affirmer comme une puissance adulte sur la scène internationale ?

Publicité