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Valoriser au mieux ses effluents d’élevage

  Le pilotage de la fertilisation pour cette campagne s’avère délicat compte tenu de la flambée inédite des prix des engrais. Une après-midi technique à la Ferme expérimentale des Bordes, le 17 janvier, a fourni de quoi raisonner au plus juste ses apports, réflexion qui inclut les effluents d’élevage. 

Le contexte économique inédit du coût des engrais minéraux qui se traduit par un Ipampa (Indice des prix d’achat des moyens de production agricole) des trois engrais simples (N, P et K) multiplié par 2,5 depuis début 2021, valoriser au mieux ses effluents d’élevage est impératif. « Les effluents d’élevage sont à prendre en compte dans la méthode des bilans pour piloter la fertilisation azotée », introduit Carole Gigot. Au préalable, il faut connaître les besoins de la culture. Ces besoins sont à mettre en balance avec les fournitures du sol, la contribution des légumineuses et les restitutions au pâturage les cas échéants. « Le déficit doit être comblé par des apports d’engrais de ferme et/ou d’engrais minéraux en tenant compte du coeff icient apparent d’utilisation », complète l’ingenieure régionale Fourrage pour Arvalis. Pour être plus concret : dans le contexte bassin Limousin-charolais, pour une prairie temporaire moyennement productive, valorisée en enrubannage puis en pâturage, présentant une proportion de légumineuses d’environ 10 %, un apport de 15 tonnes de fumiers de bovins par hectare couvre 55 % des besoins ; le restant devant être fourni par de l’azote minéral.  

CONNAÎTRE LA COMPOSITION DE SON FUMIER

Cette mine d’or, produite directement à la ferme, apporte de l’azote mais pas uniquement. En effet, potassium, phosphore, calcium, magnésium et soufre sont aussi présents, en quantité variable selon le type d’effluent. Le fumier de JB sur paille issu de l’essai de comparaison de litière mené à la Ferme des Bordes contenait 9 g* d’azote total, 9 g de phosphore (P2O5) et 12 g de potassium (K2O), alors qu’une fiente de volaille à 85 % de matière sèche apportera 39 g d’azote total, 38 g de P2O5 et, 26 g de K2O. « Les teneurs étant variables, il est important de faire analyser ses effluents d’élevage afin d’en connaître leur composition. Cela permet de piloter au plus juste ses apports », insiste Antoine Buteau, ingénieur régional Arvalis et référent aux Bordes sur la valorisation des fourrages par les animaux.

QUELLE ÉQUIVALENCE  EN ENGRAIS MINÉRAL ?  

Toujours selon le type d’effluent, les différentes fractions azotées peuvent différer et notamment le pas de temps nécessaire à sa minéralisation. En effet, un lisier de poule pondeuse comporte près de 45 % d’azote minéral immédiatement disponible pour la plante et environ 20 % d’azote minéralisable à court terme, le reste étant minéralisé sur le long terme (jusqu’à dix 10 ans). Un fumier de bovin sur litière accumulée (> 2 mois) ne détient que 15 % d’azote minéral, un peu plus de 5 % d’azote mobilisable sur le court terme et le reste sur le long terme. « Le coefficient d’équivalence permet de connaître la quantité d’azote minéral sous forme d’ammonitrate équivalente à 1 kg d’azote total de l’engrais de ferme utilisé. Ce coefficient est dépendant du type de produit, de la période d’épandage et de la climatologie. Un fumier de bovin ou d’ovin sera plus efficace avec un apport d’automne qu’au printemps », explique Antoine Buteau.  Ainsi si l’on épand à l’automne 15 tonnes à l’hectare de fumier de bovin issu d’une litière accumulée Outre l’azote, les effluents d’élevage apportent du potassium, phosphore, calcium, magnésium et soufre. nage puis en pâturage, présentant une proportion de légumineuses d’environ 10 %, un apport de 15 tonnes de fumiers de bovins par hectare couvre 55 % des besoins ; le restant devant être fourni par de l’azote minéral.  

CONNAÎTRE LA COMPOSITION DE SON FUMIER

Cette mine d’or, produite directement à la ferme, apporte de l’azote mais pas uniquement. En effet, potassium, phosphore, calcium, magnésium et soufre sont aussi présents, en quantité variable selon le type d’effluent. Le fumier de JB sur paille issu de l’essai de comparaison de litière mené à la Ferme des Bordes contenait 9 g* d’azote total, 9 g de phosphore (P2O5) et 12 g de potassium (K2O), alors qu’une fiente de volaille à 85 % de matière sèche apportera 39 g d’azote total, 38 g de P2O5 et, 26 g de K2O. « Les teneurs étant variables, il est important de faire analyser ses effluents d’élevage afin d’en connaître leur composition. Cela permet de piloter au plus juste ses apports », insiste Antoine Buteau, ingénieur régional Arvalis et référent aux Bordes sur la valorisation des fourrages par les animaux.  

QUELLE ÉQUIVALENCE  EN ENGRAIS MINÉRAL ?

Toujours selon le type d’effluent, les différentes fractions azotées le pas de temps nécessaire à sa minéralisation. En effet, un lisier de poule pondeuse comporte près de 45 % d’azote minéral immédiatement disponible pour la plante et environ 20 % d’azote minéralisable à court terme, le reste étant minéralisé sur le long terme (jusqu’à dix 10 ans). Un fumier de bovin sur litière accumulée (> 2 mois) ne détient que 15 % d’azote minéral, un peu plus de 5 % d’azote mobilisable sur le court oQuid du compostage sur une prairie, en tenant compte de la composition du fumier et des coefficients d’équivalence, cela correspond à l’apport de 22 kg/ha d’azote, 33 kg/ha de phosphore et 142 kg/ha de potasse. Soit l’équivalent de 67 kg/ha d’ammonitrate 33, 75 kg de super 45 et 235 kg de chlorure de potasse 60. Compte tenu de la conjoncture, il n’y a pas photo : optimiser la valorisation de ses effluents d’élevage est un des leviers pour réduire la facture du poste fertilisation.

*Gramme exprimé par kg de produit brut.

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