FILIÈRE AVICOLE
Abattoir de Blancafort : les éleveurs ne doivent pas perdre de plumes
Le 24 octobre, le groupe LDC est venu annoncer à Orléans la fermeture de l’abattoir de Blancafort aux représentants professionnels de la section avicole de la FNSEA CVL. Ces derniers ne se résignent pas à baisser les bras !
Le 24 octobre, le groupe LDC est venu annoncer à Orléans la fermeture de l’abattoir de Blancafort aux représentants professionnels de la section avicole de la FNSEA CVL. Ces derniers ne se résignent pas à baisser les bras !

Le jeudi 24 octobre, Bruno Mousset, en tant que membre du comité de direction du groupe LDC, est venu annoncer la fermeture de l’abattoir Blancafort - spécialisé en dindes - d’ici le 31 mars 2025 aux membres de la section avicole de la FNSEA CVL. Cette décision se justifie, selon lui, par la sous-occupation des outils d’abattage en dindes sur l’ensemble du territoire : « nous sommes à 55 % d’occupation sur l’ensemble des sites », précise-t-il.
Cette annonce n’est pas une surprise pour les éleveurs. Toutefois, les solutions doivent être trouvées pour pérenniser les investissements des quarante-quatre producteurs de dindes impliqués. Un plan de relance avait en effet été lancé par l’ensemble des acteurs de la filière depuis une dizaine d’années pour favoriser le développement de la production avicole. Les éleveurs y ont souscrit et se trouvent pris en étau par les décisions du groupe agro-industriel.
« Les éleveurs sont étranglés aujourd’hui, réagit Alexandre Cerveau, secrétaire général de la FNSEA CVL, en charge du dossier. Ils se voient dans l’obligation de négocier l’étalement du financement de leurs investissements. Quelle pérennité peuvent-ils donner à leurs entreprises avec la disparition d’un nouvel outil d’abattage ? »
LDC ANNONCE DES ENGAGEMENTS AUX ÉLEVEURS
Le groupe LDC s’engage pour autant à sauvegarder la filière dinde et à maintenir des débouchés pour chaque éleveur. « Ce n’est pas un arrêt de la production de dindes, mais une régionalisation », selon Bruno Mousset.
Plusieurs abattoirs situés à minima à 200 kilomètres des élevages (Volabraye à Savigny-sur-Braye (41), Servais à Droué (41) et LDC Bourgogne à Louhans (71) pourront accueillir les animaux. L’usine de Clémont Aliments située à proximité de Blancafort a également pour vocation d’être pérennisée.
LES DEMANDES DES ÉLEVEURS
Toutefois, les éleveurs s’inquiètent du bien-être de leur volaille dans le temps de transport qui leur sera imposé et de la continuité de telles modalités de ramassage. Les éleveurs soulèvent les problèmes d’organisation du ramassage des volailles, qui ne seront pas favorisés par cette répartition. Ils attendent une réelle prise en compte des contraintes en fonction des mises en place de leurs élevages. Les contrats des éleveurs doivent également être revus. « Les marges sont tirées toujours au plus bas et ne permettent pas aux éleveurs de dégager un revenu décent », s’insurge Marie Leteur, éleveuse de dindes, membre de la section avicole de la FNSEA CVL.
Dans un premier temps, les membres de la section avicole de la FNSEA CVL demandent un réel investissement du groupe LDC dans la recherche de repreneur. « Nous n’avons pas l’intention de baisser les bras en tant que professionnels agricoles. Il nous faut absolument une pérennité pour ce site », appuie Alexandre Cerveau. En cas de fermeture avérée, les éleveurs concernés devront être accompagnés dans les meilleures conditions, avec l’engagement écrit du groupe LDC dans une perspective pérenne pour les exploitations avicoles. La FNSEA CVL s’assurera que ces engagements soient respectés !