DOSSIER DESHERBAGE
Ambroisie : " C'est une véritable explosion cette année : il y en a partout"
Pascal Couturier, céréalier, a vu se propager l’ambroisie sur sa commune. Il a déployé des solutions mécaniques et chimiques sur ses parcelles pour limiter au mieux la pression de cette adventice.
Pascal Couturier, céréalier, a vu se propager l’ambroisie sur sa commune. Il a déployé des solutions mécaniques et chimiques sur ses parcelles pour limiter au mieux la pression de cette adventice.

Pascal Couturier est exploitant en grandes cultures sur la commune de Vicq-Exemplet. Il témoigne de la montée en puissance de l’ambroisie, devenue un véritable fléau pour les agriculteurs locaux : « il y avait une entreprise de battage sur la commune qui a emmené des graines chez les voisins. C’est comme cela que l’ambroisie a commencé à s’implanter ici, dans les années 2000. Elle continue de se diffuser et depuis deux ou trois ans, j’en retrouve même sur des parcelles à vingt kilomètres. »
L’ambroisie, sous arrêté préfectoral, doit obligatoirement être signalée et détruite. « Au début, on l’arrachait à la main. Mais aujourd’hui, il y en a beaucoup et ça ne fait qu’empirer », explique Pascal Couturier. Sur ses terres, il a mis en place diverses pratiques pour contenir la pression : « nous ne faisons plus de tournesol dans les parcelles les plus infestées. Après un colza, nous avons réintroduit les outils à pattes d’oie pour un déchaumage strict. Ça fonctionne plutôt bien, mais il faut le faire par temps sec, si possible. Avec le broyage, il faut être vigilant car l’ambroisie refleurit à hauteur de coupe, même très basse. Une implantation rapide des cultures aide également à réduire la pression. Nous combinons ces solutions mécaniques à des herbicides avant semis ou une fois la culture en place. »
« Jusqu’ici, on arrivait à gérer mais on observe une véritable explosion cette année, il y en a partout. Tout le monde en parle. On en voit même dans les pelouses, ce qui souligne l’importance de sensibiliser le grand public », ajoute-t-il. « Pour nous, agriculteurs, il faut jongler entre l’arrêté préfectoral, les exigences de la Pac et les zones vulnérables », conclut Pascal Couturier.