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Bovins allaitants : Sélection et croissance garants du revenu

François Dumont mise sur la sélection génétique et le contrôle de performance pour piloter son atelier allaitant. Une stratégie qui lui permet aujourd'hui de commercialiser quelques reproducteurs tous les ans.

François Dumont insémine ses vaches depuis 2013, une orientation choisie avant tout pour optimiser son système d'élevage.

E n élevage allaitant, la rentabilité de l'outil est assise sur la productivité et le rendement des animaux. A cet effet, François Dumont, installé en élevage charolais à Saint-Christophe-en-Boucherie, utilise deux leviers : la génétique et la pesée. Dès la reprise de l'exploitation familiale en 1994, il s'est immédiatement intéressé aux moyens mis à disposition des éleveurs pour améliorer les performances de son cheptel et assurer une viabilité financière à son entreprise.

 

La pesée, le juge de paix

C'est ainsi que d'emblée, il a adhéré à Bovins croissance. Plus qu'une volonté d'optimiser son système d'engraissement, c'était se donner une assurance quant à l'orientation de son travail. « La pesée est un outil d'évaluation implacable. C'est le résultat sur la bascule qui nous conforte ou pas dans nos choix, »précise-t-il. « Pour ma part, tous les animaux sont pesés dès leur plus jeune âge, puis régulièrement au cours de leur vie afin de pouvoir les comparer à la moyenne de la race et d'adapter mes rations et surtout prévoir le poids de carcasse que je devrais obtenir au final. Chaque animal réformé est systématiquement pesé en début, pendant et en fin d'engraissement ; ce qui permet d'identifier les écarts de rendement en carcasse selon la génétique utilisée ».

 

La génétique pour mieux gérer ses charges

Outre la pesée, l'amélioration du potentiel de son troupeau passe par la génétique, estime-t-il. Il pratique l'insémination depuis 1995 et il fait partie du noyau de sélection de Charolais Univers depuis 2008. « La sélection me permet d'avoir des vêlages sans risque et d'améliorer les qualités maternelles. Je privilégie également la docilité, explique-t-il. Je ne suis intervenu que trois fois cette année lors des 100 vêlages effectués. Avant mon installation, ce n'était pas le cas, nous intervenions souvent avec mes parents ou avec le vétérinaire et les pertes à la naissance étaient plus nombreuses. Or, sur le plan économique, la viabilité des veaux est primordiale. »

 

La génétique intervient aussi dans la capacité de croissance de l'animal. Les poids de carcasses obtenus en fin d'engraissement sont en moyenne de 440 kg à l'âge de 14 mois pour les taurillons et ils dépassent les 500 kg pour les vaches. « Cela montre que le vêlage facile n'entame pas le potentiel de croissance », insiste l'éleveur. Cerise sur le gâteau, le travail qu'il a entrepris en matière de sélection lui a ouvert des opportunités commerciales qu'il n'avait pas escomptées au départ. Il arrive à vendre une dizaine de reproducteurs par an, « ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais c'est la génétique qui me le permet », se réjouit-il. Adhérent à l'association des éleveurs charolais du pays de La Châtre, il exposera le 14 septembre, à La Motte Feuilly, 4 reproducteurs ainsi que 3 vaches issues des taureaux utilisés par l'APC dont Gironde (fille de Dalton APC)

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