Canicule
Des pratiques à revisiter en élevage
Brumisateur et ventilateurs ont fait leur apparition chez Cédric Gratin. Un investissement pour le bien-être de son troupeau qui sera
rentabilisé rapidement.
La production de Cédric Gratin s’est vue diminuer de 5 kg de lait par vache après l’épisode caniculaire de fin juin. Une situation qu’il a déjà connue en 2018. « L’année dernière, c’était équivalent, même si nous n’étions pas en déficit hydrique comme c’est le cas actuellement. J’avais réussi à limiter les pertes, mais la production n’était pas remontée après la fin de ce phénomène météo. »
Cette année, l’éleveur a opté pour l’achat de ventilateurs et d’un brumisateur. Un investissement qu’il ne regrette pas, tant il a déjà pu en mesurer l’efficacité dès ce début d’été. « C’est une réflexion que j’ai eu l’année dernière. Depuis son installation, j’ai remarqué qu’il était beaucoup plus simple de faire remonter la production de lait. Le comportement des animaux est également meilleur, car l’action combinée de la brume et des ventilateurs leur permet de mieux s’acclimater à la chaleur. En terme de coût, il faut compter dans les 8 000 €. J’ai calculé qu’en tablant sur une perte de 2 à 3 kg par vache sur la période d’été, l’appareil pourrait être amorti sur une durée d’un an et demi. Je ne l’ai installé que sur un bâtiment, mais je réfléchi à réitérer mon achat pour ma deuxième stabulation. »
Alimentation à la fraîche
L’alimentation animale est également un poste qui peut être amené à évoluer pendant les fortes chaleurs, les horaires de distribution notamment, en privilégiant les heures les moins chaudes la journée. « Je distribue les rations le matin. Même s’il fait déjà chaud, les températures sont encore supportables. Pour le moment, les vaches consomment correctement, je vais voir comment cela va évoluer. »
Mais la véritable difficulté pour l’éleveur en période de canicule reste la gestion de l’abreuvement de ses bêtes. Vital, l’accès à une source d’eau peut s’avérer problématique en période de sécheresse et augmenter considérablement les coûts de production. « Je possède un puits sur mon exploitation. Je m’en sers pour les animaux. A l’heure actuelle, il est à sec. C’est la première fois que ça m’arrive. Je suis obligé d’utiliser le réseau de distribution d’eau communal. Ce sont des dépenses que je n’avais pas prévues. » Cette deuxième vague de fortes chaleurs de l’année pourrait en appeler d’autres dans les jours à venir.
Anticiper ce phénomène est le meilleur moyen pour assurer une production correcte et préserver le bien-être de ses animaux.