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Energie : Chaillac, une histoire de soleil

Dans quelques semaines, la deuxième phase du projet de centrale photovoltaïque de Chaillac sera terminée, une aventure commencée depuis près de 10 ans.

Le parc de 30 ha de Chaillac fournit l'énergie nécessaire à 8 000 personnes.

Pour les collectivités locales, les énergies renouvelables peuvent représenter de véritables outils d'aménagement du territoire ou contribuer à améliorer leur budget. La commune de Chaillac a saisi cette opportunité dès 2011, en misant sur l'implantation d'un champ de panneaux photovoltaïques.

Un atout supplémentaire

Installé sur le site de l'ancienne exploitation minière de barytine, la naissance de ce projet est née de la volonté de la mairie d'utiliser des parcelles inaptes à l'agriculture ou à la construction immobilière. « Les énergies renouvelables font partie des thèmes qui m'ont toujours intéressé, explique Gérard Mayaud. En tant que maire, j'avais déjà le projet d'implanter des éoliennes, mais cela n'a pas été possible. Lorsque le site d'exploitation a fermé, se posait la question de l'utilité de ce terrain de près de 45 ha. Certains proposaient de l'aménager en territoire de chasse, mais cette idée ne me convenait pas. C'est suite à une rencontre avec des représentants d'investisseurs allemands que j'ai décidé de lancer ce projet. A cette époque, le photovoltaïque se développait déjà énormément outre-Rhin. »

 

Au début de l'année 2011, les premiers travaux d'un parc photovoltaïque de 12,5 ha étaient lancés à Chaillac en partenariat avec l'entreprise Eco Delta développement. Un projet d'un montant global de 50 millions d'euros, financé en partie par la caisse des dépôts et consignation. Au total, 59 000 capteurs ont été implantés pour produire l'équivalent d'une puissance de 4.5 MWc.

 

Pour Gérard Mayaud, ce n'était que la première tranche d'un projet qui devait couvrir l'intégralité de l'ancien site d'exploitation. « Malheureusement, le projet a été stoppé suite à la découverte de plantes remarquables sur le site : des orchidées. Nous avons pris un gros retard dans l'exécution des travaux. »

Un arrêt de deux ans

Deux ans exactement. Deux ans pendant lesquels une réflexion s'est engagée autour de la sauvegarde de ces orchidées et de la possible reprise du chantier.

 

« Nous avons été obligés de réserver une partie du terrain pour réimplanter les plantes, se souvient l'édile. Une expérimentation a dans le même temps été menée pour étudier leur comportement dans un nouvel environnement. Le budget global a du être réévalué de 280 000 € et notre partenaire technique a décidé d'abandonner le projet. »

 

La volonté de poursuivre le développement du parc photovoltaïque n'en est pas moins restée intacte et dès 2014, une autre société spécialisée dans les énergies renouvelables, VSB Energies Nouvelles, a répondu à l'appel à projet. La nouvelle tranche portait sur 43 900 modules sur une surface de 16.3 ha. « Les travaux ont réellement débuté en 2017, suite à l'accord du ministère pour l'implantation des panneaux, précise le maire. La société VSB nous garantissait un prix de revente multiplié par 4 par rapport à notre ancien partenaire. Dans le même temps, le coût de construction a été 5 fois moins élevé. En comparatif, cette opération est revenue à 9,5 millions d'euros, pour une production estimée à 24 MWc. »

 

Difficile de se substituer à l'énergie nucléaire

Désormais dans sa phase finale de construction, le parc photovoltaïque de Chaillac peut fournir de l'électricité pour près de 8 000 habitants par an. Une aubaine pour les administrés et l'intercommunalité, mais qui n'est pas pour Gérard Mayaud, le remède ultime aux problèmes de consommation énergétique.

 

« J'ai souhaité que l'on s'engage dans des projets d'énergies nouvelles car je pense que c'est une option supplémentaire, pour des communes comme les nôtres, pour répondre aux difficultés liées à la production énergétique. Cependant cela ne peut pas être l'unique réponse. Lorsque l'on est sur le site, nous pouvons voir les éoliennes de Chauvigny et juste à coté la centrale nucléaire de Civaux. Avec notre parc de près de 30 ha nous ne pouvons fournir de l'énergie que pour 8 000 personnes. Dans l'état actuel, les énergies renouvelables ne génèrent pas assez de puissance pour remplacer le nucléaire. »

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