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STRATEGIE D'ENTREPRISE
Évaluer les pertes et identifier les leviers mobilisables

L’année culturale malmenée par une météo plus que capricieuse, avec des pluies incessantes, a sans surprise laisser des traces dans les champs et dans la trésorerie des exploitations indriennes. Alors que les chantiers de récoltes avançaient péniblement au coeur de l’été, la chambre d’agriculture de l'Indre a déployé la prestation « Bilan de campagne ».

Sans surprise, au vu des conditions climatiques des douze derniers mois, les récoltes, en grandes cultures comme en fourrage, se sont avérées désastreuses, et celles des cultures de printemps sont du même acabit.

Dès les premiers retours de moisson, la chambre d’agriculture de l'Indre a mis en place un accompagnement spécifique à destination des exploitations en difficulté. La prestation « Bilan de campagne », proposée par le service Entreprise de l'organisme consulaire, est mobilisable par tous, gratuitement.
Depuis août, la chambre d’agriculture de l’Indre accompagne les exploitants à faire le point sur la campagne 2024 et à trouver des solutions économiques et financières adaptées.


Entretien confidentiel et individuel
 

« En contactant la chambre d’agriculture de l'Indre, les exploitants peuvent bénéficier de cet accompagnement. Un des conseillers du service cale avec lui un rendez-vous d'une durée d'une demi-journée sur l’exploitation ou à la chambre, c’est selon le souhait de l’exploitant. Lorsqu’il s’agit d’une société, nous demandons que tous les associés soient présents », détaille Thomas Barret, chef du service entreprise à la chambre d’agriculture de l'Indre. En amont de l’entretien, l’exploitant doit fournir quelques éléments financiers et économiques, comme le bilan comptable par exemple.


Durant cette demi-journée, « le conseiller balaye le contexte, pour en savoir plus sur la structure, sur le type de production, les débouchés. Puis sont abordés les écueils rencontrés comme un problème de main-d’oeuvre, une panne sur du matériel, la conduite culturale, etc., développe le chef de service. En discutant, car il y a une très grosse phase d’écoute, on demande à l’exploitant de clarifier ses objectifs, qu’il identifie ce qu’il veut pour pouvoir les atteindre. Ça peut être : trouver une solution de financement pour payer les fournisseurs, trouver une solution pour apporter de la souplesse de trésorerie, les objectifs sont multiples ».


Plusieurs étapes si besoin


La seconde phase de l’entretien consiste à évaluer les conséquences économiques et financières de la campagne 2024, via le chiffrage du rendement, des coûts de production, les prix de vente… « Cette évaluation de la perte est primordiale pour définir les préconisations financières et économiques que nous pouvons apporter pour que l’exploitant puisse passer le cap de cette campagne, et la prochaine », poursuit-il.


Suivant le plan d’action établi avec le conseiller entreprise, l’exploitant peut rencontrer son banquier afin de mettre en place le levier le plus adapté à sa situation. Cela peut être un prêt à court terme, une pause de crédit, un report d’annuité ou encore un emprunt de fonds de roulement. Lorsque la situation financière et économique était saine ou pas trop dégradée avant la campagne 2024, l’entretien d’une demi-journée suffit pour établir le plan d’action, les leviers bancaires apportent généralement la solution. « Toutefois, lorsque la situation est plus complexe et/ou dégradée, la prestation « Bilan de campagne » ne suffit pas, il est nécessaire de passer par un audit plus poussé avec un accompagnement spécifique en collaboration avec les autres services de la chambre d’agriculture », relève Thomas Barret. Cet accompagnement poussé peut entrer dans le dispositif Agri Demain, permettant une non-facturation de celui-ci « pour ne pas plus mettre en défaut l’agriculteur en difficulté », précise le chef de service.


Un accompagnement pour tous
 

Tout exploitant peut mobiliser ce service, même les jeunes installés. « La prestation est incluse dans le suivi JA », stipule-t-il. Au 26 novembre, une dizaine d’accompagnements hors JA ont été réalisés. Compte tenu du contexte conjoncturel, « il ne faut pas hésiter à solliciter de l'aide avant que la situation se dégrade plus », conseille Thomas Barret.

 

Service entreprise : 02 54 61 61 75 entreprise@indre.chambagri.fr

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