Dossier chasse
FÉDÉRATION CHERCHE BONS TIREURS
La fédération des chasseurs de l’Indre est sur le pied de guerre. Face aux dégâts toujours plus nombreux occasionnés par les sangliers, Gérard Génichon, son président, espère attirer de nouveaux chasseurs et en particulier, de bons chasseurs.
La fédération des chasseurs de l’Indre est sur le pied de guerre. Face aux dégâts toujours plus nombreux occasionnés par les sangliers, Gérard Génichon, son président, espère attirer de nouveaux chasseurs et en particulier, de bons chasseurs.
Dans quelle optique se trouve la fédération en ce début de cette saison ?
Gérard Génichon : On est très inquiet de la prolifération extrême du grand gibier et notamment du sanglier. Cela entraîne un réel problème financier pour la fédération, mais également fonctionnel. Il faut savoir qu’avec l’augmentation du nombre de dégâts et celle des cours, l’indemnisation allouée aux agriculteurs occupe l’entièreté du budget de la fédération, voire un peu plus. De fait, aucun investissement n’est possible pour le territoire et pour le petit gibier. Nous avons pour projet d’améliorer les souches de gibiers de repeuplement, afin d’arrêter les lâchés de dernière minute. La fédération voudrait encourager davantage les initiatives permettant la survie et la reproduction des petits gibiers.
Avec une moyenne de 250 nouveaux permis délivrés par an, quel est le profil de ces chasseurs ? A-t-on remarqué un engouement chez les jeunes ?
G. G. : Rajeunir les troupes est un chantier permanent et extrêmement important. Nous avons délibérément choisi d’arrêter l’opération « permis gratuit » qui a été un échec. Malgré cela, les jeunes représentent toujours une part importante des nouveaux permis, suivis par des personnes qui se mettent à la chasse sur le tard. La féminisation de la chasse est progressive, c’est une bonne chose pour tout le monde. Souvent, la pratique de la chasse se transmet à l’échelle familiale ou amicale. On a vraiment besoin de faire connaître la chasse et l’expliquer, hors des clichés et des a priori. En parallèle, nous allons intensifier la présentation du site du Plessis à Migné, sur un point de vue pédagogique et des connaissances du milieu et des espèces.
Quel profil de chasseur est le plus recherché ?
G. G. : On manque vraiment de bons tireurs. On déplore trop de sangliers mal blessés ou ratés, ce n’est pas admissible ! Les populations de sangliers prolifèrent, la régulation devient nécessaire. Mais comment réguler efficacement si les tableaux de chasse sont médiocres. Le tir est un sport, et comme n’importe quel sport, il faut apprendre à tirer mais surtout s’entraîner régulièrement en stand.