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Installer de nouveaux médecins : le défi du Département

Depuis des années, lutter contre le désert médical dans l'Indre est le fer de lance du conseil départemental. Les opérations séductions pour attirer les professionnels de santé se succèdent et certaines avec succès. C'est dans cette veine qu'il a dévoilé son Plan santé pour les six ans à venir.

Les aides à l'installation sont intensifiées et toujours cumulables avec celles allouées par l'ARS ou la CPAM.

Nos actions précédentes ont permis de stopper l'hémorragie, mais le nombre de médecins qui cessent leur activité n'est toujours pas compensé par le nombre de ceux qui s'installent », avance Marc Fleuret, président du conseil départemental.

Au cours du précédent mandat, 41 professionnels de santé (généralistes, spécialistes, chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes) ont bénéficié de l'aide à l'installation. Aujourd'hui, l'Indre compte 126 médecins généralistes, un chiffre chaque année en baisse. Selon les prévisions du Conseil de l'ordre de médecins, le département perdrait un médecin au cours de l'année (trois installations pour quatre départs).

« En matière de santé, il existe une très grande concurrence entre les départements. L'objectif de ce plan Santé est de se distinguer des autres afin d'attirer chez nous de nouveaux professionnels », résumait Marc Fleuret, président du conseil départemental, le vendredi 14 janvier, lors de la présentation du plan santé 2022-2028. Pour réussir ce tour de force, le plan est assorti d'un budget de 554 000 € en 2022.

AIDER L'INSTALLATION DES NOUVEAUX PRATICIENS

Ce plan reprend les actions menées avec succès les années précédentes, tout en les améliorant en fonction des attentes de la profession.

Pendant plusieurs mois, le Département a échangé avec l'ensemble des représentants de santé de l'Indre, afin de les accompagner au mieux pour réduire la facture sanitaire, tout en attirant de nouveaux professionnels de santé. « Le département mise sur l'installation libérale, alors que la Région se tourne vers le salariat, précise Marc Fleuret. Ces deux approches ne sont pas antagonistes ; elles se complètent ».

Parmi les mesures déjà déployées, les aides à l'installation se voient intensifiées, toujours cumulables avec celles allouées par l'Agence régionales de santé et la Caisse primaire d'assurance-maladie. « Nous étendons ces aides à des spécialités en tension. Nous prévoyons une aide renforcée pour ceux qui acceptent de faire des visites à domicile » présente-t-il. Par exemple, un médecin généraliste, engagé sur cinq ans, peut bénéficier d'une aide de 15 000 euros et de deux fois plus s'il ef-fectue des visites à domicile, au moins une fois par semaine. Une sage-femme peut mobiliser une aide de 5 000 euros, assortie de 10 000 euros si elle pratique des échographies en cabinet. 5 000 euros sont alloués pour un kinésithérapeute, avec une rallonge de 10 000 euros si des visites à domiciles sont effectuées, 15 000 euros pour un dentiste, 10 000 euros pour un orthophoniste et 30 000 euros pour un médecin spécialiste.

Au-delà des aides financières, d'autres acteurs du territoire s'affairent pour faciliter l'installation des professionnels de santé. Ainsi, l'A2I (agence de l'attractivité de l'Indre), par l'intermédiaire de Jeanne Glémot, met en avant les atouts du département auprès des étudiants pour trouver des stages en milieu rural et les inciter à s'y installer à l'issue de leur internat, mais également auprès des professionnels. L'idée est de les accompagner dans leur démarche d'installation, tant d'un point de vue professionnel mais aussi personnel, en facilitant l'accès à l'emploi pour leurs conjoint(e)s, l'inscription des enfants dans le milieu scolaire et/ou associatif.

De son côté, le bailleur social Opac* s'engage à fournir des logements meublés sur l'ensemble du département pour les professionnels de santé en stage (trois ou six mois) ou en attente d'installation. « Ces logements seront mis à disposition pour un loyer modique entre 150 et 200 euros », précise Pascal Longein, directeur.

PARIER SUR LA JEUNE GÉNÉRATION

Pour inciter les étudiants en médecine à s'engager à venir s'installer dans le département, pour au moins cinq ans, le Département leur propose une aide financière revue à la hausse, pour plus d'attractivité. A l'image d'une bourse d'étude, l'étudiant peut percevoir 1 000 euros par mois (contre 600 euros l'an passé), pendant trois ans, dès l'entrée à l'internat pour les médecins et sur les deux dernières années d'études pour les chirurgiens-dentistes.

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