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Les pensions de base réhaussées de 4 %

La revalorisation de 4 % qui va s’appliquer sur les pensions de juillet 2022 va concerner tous les retraités. Son application est simple, contrairement à celle des réformes dites Chassaigne qui suscite toujours, 18 mois après sa mise en œuvre, autant d’incompréhension chez les retraités agricoles. 

En matière de retraite, il est inutile de se comparer à son voisin car il n’y a pas deux carrières identiques chez les exploitants agricoles.

Le 9 août, les pensions retraite de juillet vont être versées sur le compte des intéressés. Et, chose rare, pour la seconde fois de l’année, elles vont être augmentées (la MSA indique sur son site qu’elle procédera à cette hausse quand elle disposera des informations précises). Après une revalorisation le 1er janvier dernier (+1,1 %), les députés, dans le cadre des mesures prises en faveur du pouvoir d’achat des Français, ont consenti une nouvelle hausse de 4 % la semaine dernière, avec effet rétroactif au 1er juillet dernier. Ces évolutions, très attendues et qui concernent tous les retraités, contrebalancent à peine les effets de l’inflation (6,1 % sur un an d’après les chiffres de l’Insee de fin juillet). D’autant qu’il faut savoir que, comme celle de janvier dernier, cette augmentation ne s’applique que sur les pensions des retraites de base ; les régimes complémentaires (RCO, Agirc, Arrco) ne sont pas concernés.  

Les choses sont donc claires et ne devraient pas être source de faux espoirs pour les non-salariés agricoles, contrairement à la mise en œuvre des précédentes évolutions des retraites agricoles. En effet, les réformes Chassaigne I et II (du nom du député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne) entrées en vigueur fin 2021 et début 2022, ont généré un certain nombre d’incompréhensions et de nombreuses déceptions.  

Il faut dire que la communication gouvernementale relative à ces réformes n’a pas aidé. Année pré-électorale oblige, l’ancien ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a envoyé un courrier à tous les retraités en leur disant qu’ils allaient toucher 1 035 euros. Mais il n’avait pas précisé qu’il fallait, pour cela, que toutes les retraites complémentaires auxquelles on pouvait prétendre soient demandées, sans évoquer les prélèvements divers et variés... Au versement de la pension retraite suite à ce courrier, certains ont bien sur constaté qu’ils touchaient bien moins que le montant annoncé et la désillusion fut totale ! Pour mémoire, le dispositif Chassaigne a permis de sécuriser un niveau de revenus à la retraite. On est ainsi passé d’un plafond à 75 % du Smic à 85 % aujourd’hui, si l’assuré réunit un certain nombre de conditions. A savoir : il doit avoir une carrière complète et une activité d’exploitant agricole pendant 17,5 ans. Par ailleurs, l’ensemble de sa retraite (base et complémentaire) ne doit pas excéder 1 035 €/mois.

DES COMPARAISONS IMPOSSIBLES

Compte-tenu de cette communication parcellaire, les retraités ont fini par appeler la MSA : « J’ai la même carrière qu’un tel et je ne touche pas pareil ! ». Effectivement, il est inutile de se comparer à son voisin car il n’y a pas deux carrières identiques chez les exploitants agricoles. Il faudrait en effet pour cela que deux agriculteurs aient commencé à travailler et aient fini la même année, qu’ils aient le même âge, et que, tous les ans, ils aient eu le même revenu professionnel… ce qui n’est pas possible. Certains assurés ont une carrière partielle en tant qu’exploitant agricole. Ils ont pu, par ailleurs, être salariés, élus locaux, anciens combattants, avoir cotisé pour une retraite complémentaire, voire, sur des retraites supplémentaires. Toutes ces données sont prises en compte par la MSA pour calculer l’application de la loi Chassaigne au titre de la retraite de base.  Cette revalorisation s’inscrit dans un cadre de prestations de subsidiarité, donc, déductions faites des autres droits que l’on peut avoir au niveau de sa retraite, y compris les éventuelles pensions de réversion. Pour récupérer toutes les données relatives à de possibles différentes étapes dans une carrière, permettant un calcul juste de la retraite, il est possible de consulter le site www. info-retraite.fr alimenté par l’ensemble des organismes gestionnaires des retraites. Par ce biais, on connaît l’ensemble du droit retraite potentiel d’un individu. A partir de ces éléments, alimentés par les différents organismes qui travaillent en réseau, l’on peut obtenir une vision claire des droits à la retraite d’une personne donnée.

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