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Action FDSEA-JA
Mercosur: c'est non!

Mercosur, CETA, sécheresse, irrigation, normes et règles… une longue liste de sujets évoqués par les responsables syndicaux lors d’une entrevue nourrie avec François Jolivet, ce lundi 15 juillet, dans les locaux de la FDSEA.

Philippe Demiot et Mathieu Naudet conduisaient la délégation qui a reçu le député François Jolivet dans les locaux de la FDSEA pour une demi-journée d’échanges intenses, lundi dernier.

Les accords internationaux y ont occupé une large place. Les responsables syndicaux ont martelé l’incohérence des politiques menées qui, en interne, appellent à la « montée en gamme » tout en ouvrant la porte à des importations qui ne respectent pas les standards de production chez nous.

Mathieu Naudet a mis en avant le cas, emblématique pour le Berry, de la lentille. Comment lutter avec des productions canadiennes - le pays est le premier producteur mondial - qui utilisent des moyens prohibés ici comme la destruction de la plante avant moisson ? Claude Malou renchérissait sur les difficultés connues aujourd’hui dans l’Indre avec l’ambroisie pour laquelle les producteurs sont sans solution.

Arnaud Lamy a rappelé également l’utilisation de farines animales dans l’alimentation, ou des antibiotiques comme activateurs de croissance… autant de pratiques interdites en Europe. L’ouverture de contingents de  viandes de volailles au Mercosur a également été dénoncée par Ludovic Breuillaud : « alors que le France est devenue très déficitaire en produits avicoles, et que la filière tente de se reconstruire, comment comprendre une mise en concurrence avec des productions aux standards si différents ? »

Le député Jolivet, sensible aux arguments de la profession, a été très clair : il s’opposera au traité avec le Mercosur en votant contre. Par contre, il était beaucoup plus indécis sur le cas de celui du CETA. Philippe Demiot a dénoncé vivement le « double-jeu » de la société française, qui met la pression sur les conditions de production de l’agriculture en France, tout en acceptant d’importer des denrées avec des normes très différentes.

 

CLIMAT: BESOIN DE RAISON ET DE REACTIVITE

Les responsables syndicaux ont exposé les difficultés rencontrées avec un Etat en incapacité de réagir de façon appropriée face aux aléas climatiques. Les délais d’obtention des autorisations de récolte de jachères trop longs, et encore le Préfet de l’Indre a-t-il été particulièrement diligent cette année. La profession a formulé de nombreuses propositions de bon sens qui peinent à trouver réponse. C’est le cas par exemple de la mise en place de contrats céréaliers pour installer des cultures dérobées avec des garanties de pouvoir les arroser pour assurer une récolte minimale…

Les responsables syndicaux ont par ailleurs dénoncé des procédures d’interdiction d’irrigation inadaptées… Autant de sujets sur lesquels les responsables professionnels ont voulu sensibiliser le député. Ce n’est pas toujours de l’argent que réclament les agriculteurs, mais aussi de simples mesures de bon sens !

Dans ce débat, François Jolivet a rappelé l’ouverture réalisée par l’Agence de Bassin qui envisage de soutenir la création de réserves de substitution dans le département. Mesure positive certes, mais bien insuffisante compte tenu des enjeux, estiment les leaders syndicaux. Comme a insisté pour l’instant Arnaud Lamy : « dans l’Indre l’irrigation ne représente qu’un millimètre de pluviométrie annuelle ! ».

 

MOINS DE NORMES, PLUS D'ACCOMPAGNEMENT

Ludovic Breuillaud est également intervenu pour pointer le véritable frein à l’installation des jeunes, au développement de filières comme l’élevage, à l’innovation que représentent les contraintes administratives. Dossiers coûteux et longs à monter, issue incertaine face à des procédures complexes, risque juridique avec une pression croissante des opposants à tout projet… Autant de d’obstacles à la mobilisation des énergies pour développer la valeur ajoutée et l’emploi dans les territoires de l’Indre.

Face à ces constats, les responsables syndicaux ont appelé leur député à s’engager pour accompagner le développement de l’agriculture et du territoire indrien.

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