Aller au contenu principal

Talents gourmands
Un chef à domicile : avec Ryan Matthee, c’est resto à la maison

Le concept est nouveau. Le jeune chef est à vos fourneaux comme chez lui. Il vous régale, vous et vos invités, de saveurs classiques enrichies d’une pointe d’exotisme.

Un chef à domicile ? C’est possible. Le concept est relativement nouveau. En France, Ryan Matthee est, pour l’instant, le seul à le proposer en dehors des grandes villes. Depuis Buzançais où il réside aujourd’hui, le jeune cuisinier peut se déplacer, si le jeu en vaut la chandelle, dans un rayon de 200 km. Un coup de fil pour l’appeler. Un rendez-vous pour l’accueillir et organiser avec lui le déroulement de l’événement et, au minimum deux semaines après la première rencontre, il arrive. Seul ou accompagné, selon le nombre de convives. A lui alors de jouer. Aux clients de profiter de leurs invités et avec eux de la cuisine d’un professionnel.

Né au Zimbabwe il y a 41 ans, Ryan Matthee a travaillé par deux fois en Afrique du sud et en Angleterre. Il a appris son métier en rencontrant des professionnels de tous les pays. Jusqu’à être chef de cuisine cinq années durant au Twickenham stadium. Là, c’était 2000 repas entièrement faits maison avec 120 cuisiniers chaque jour de match. « Je ne me voyais pas faire tous les jours la même chose. Le deuxième enfant arrivait. Nous voulions profiter de la vie familiale. Il y a six ans, nous nous sommes installés dans l’Indre que nous ne connaissions pas. A Entraigues, tout d’abord. Pour voir comment les choses se passaient en France, j’ai travaillé pendant un an dans un restaurant de Buzançais. »

La cuisine de Ryan, c’est le nom qu’il donne à son idée de chef à domicile, est née il y a quasiment quatre ans.

Saveurs du monde

Les débuts ont été un peu compliqués. Pas facile quand on est étranger. Le bouche-à- oreille a fait son œuvre. Et aujourd’hui, sauf en mars et avril, traditionnellement plus calmes, tous les week-ends ou presque sont pris.

« La base de ma cuisine est française. Mais j’ajoute souvent des touches anglaises, africaines, indiennes et plus généralement asiatiques. J’essaie de faire changer la façon de manger, de faire évoluer la nourriture. C’est une passion. Je cuisine léger. Et je travaille avec les fournisseurs locaux. Notamment pour le gibier que je propose toujours sous une forme peu habituelle, parfois surprenante mais qui plaît en général à tout le monde. Je privilégie les produits de saison et de qualité. Pour le surgelé, c’est non ! Tout est frais et fait maison. Il n’y a pas de gaspillage. Et surtout, je ne prends qu’un événement par soirée ou par week-end. Je ne peux pas être partout à la fois et si je ne suis pas sur les lieux, la cuisine de Ryan n’est plus la cuisine de Ryan. » 

Simple comme un coup de fil

Et pratiquement, comment procéder pour convier le chef à domicile ? C’est simple. Il suffit de l’appeler et de solliciter son intervention pour un minimum de six convives. Mais, ça peut aller jusqu’à 150 personnes. Et dans ce cas bien sûr, l’homme de l’art arrive avec des cuisines mobiles et tout ce qu’il faut de vaisselle et de gamelles. Et tout ce qu’il faut de bras aussi. Deux à trois paires en cuisine, trois à quatre en salle.

Les menus sont élaborés avec le client. Selon ses goûts. Selon la saison. Selon le nombre de ses invités et bien sûr selon son budget. « Pour six personnes, j’arrive à proposer amuse-bouches, entrée, plat, fromage et dessert pour 55 euros par couvert. » La note peut monter jusqu’à 75, 80 euros quand le nombre de convives dépasse la centaine. Pour des mariages par exemple. « J’essaie de rester dans les prix d’un restaurant où il faut souvent compter de 50 à 60 euros pour bien manger. Sans les vins bien sûr. La formule du chef à domicile a des avantages non négligeables. La personne qui reçoit s’occupe du vin et de l’alcool. Si elle a une belle cave, elle peut en faire profiter ses amis. Pas besoin de nounou pour faire garder les enfants. Et puis, il n’y a pas d’heure de fermeture. Nous faisons notre service. Puis nous partons. Les gens, eux, peuvent prolonger le moment aussi longtemps qu’ils le souhaitent. »  

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 89€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Aurore Paysanne
Consultez le journal L'Aurore Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal L'Aurore Paysanne
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Vous aimerez aussi

Fertilité : des enjeux propres à chaque type de sol

A chaque type de sol correspondent des problématiques de fertilité.

Tout repose sur les cultures d’été

 Les cultures implantées souffrent grandement du surplus d’eau, et les chantiers sont en stand-by le temps que les sols se ressuient.

Un peu d’Himalaya au-dessus de la Creuse

Elles font rêver les amateurs de randonnées : les passerelles himalayennes.

Mise en lumière des produits phares de la Brenne

La Brenne est reconnue pour ses mille étangs, mais également pour ses fromages de chèvres et sa pisciculture.

De l’eau, de l’eau et encore de l’eau…

Après un mois de février très arrosé, l’entrée dans les champs est encore repoussée.

Hélène Georges : « Il faut s’imposer pour faire sa place »

 Installée depuis huit ans, Hélène Georges, éleveuse à Saint-Cyran-du-Jambot, essuie encore quelques remarques sur ses capacités agricoles en

Publicité