Un suivi du troupeau caprin très connecté
Retrouver l’ensemble des données de son cheptel, ses performances laitières, le suivi sanitaire des animaux, en un seul clic, c’est ce que propose le logiciel Caplait. Un outil que Jean Aubailly, à Nohant-Vic, a adopté depuis 2006.
Retrouver l’ensemble des données de son cheptel, ses performances laitières, le suivi sanitaire des animaux, en un seul clic, c’est ce que propose le logiciel Caplait. Un outil que Jean Aubailly, à Nohant-Vic, a adopté depuis 2006.

L’outil Caplait est une interface complète pour l’éleveur qui lui permet de consulter l’ensemble des données de son élevage, qu’il soit au contrôle laitier ou non. Pour les adhérents au contrôle laitier, les données sont actualisées automatiquement après chaque pesée, elles sont stockées sur un serveur régional et sont accessibles rapidement. Pour les non adhérents au contrôle laitier, le fonctionnement est identique, seule une manipulation diffère : il faut saisir en amont l’intégralité de son cheptel, numéro par numéro. « On peut travailler sur Caplait, de façon déconnectée, ce qui nous permet de réaliser des corrections en cas d’erreur de saisie, comme cela peut arriver lorsque l’on rentre les naissances », précise Jean Aubailly, éleveur caprin, à Nohant-Vic.
Outre les résultats issus du contrôle laitier, « on retrouve tout l’historique de son troupeau, de l’enregistrement des naissances, la filiation par la mère, les ventes des animaux, le suivi sanitaire du troupeau et chèvre par chèvre, on peut faire des annotations sur les chèvres, par exemple spécifier celles qui sont longues à traire, si elles ont avorté, si ceux sont des chèvres à chevrettes, détaille Jean Aubailly. C’est un carnet d’élevage en ligne, regroupant toutes les informations nécessaires ».
L’éleveur reconnaît qu’il est plus facile de s’y retrouver via le logiciel, lorsqu’il doit présenter un justificatif, « plutôt que de chercher la version papier que l’on a soit mal classée, soit perdue. Là, en un clic en cas de contrôle, je peux imprimer le document demandé, sans perte de temps pour le contrôleur comme pour moi ». Autre avantage : via l’interface connectée, l’éleveur peut passer ses commandes de boucles en un clic, auprès du GDMA.
Une sélection affinée
En allant sur la fiche d’une chèvre, il est possible de voir en détail ses performances laitière à 100 jours, à 200 jours, lors des dernières pesées ; son taux de cellules depuis le début de sa carrière ; son ascendance et sa descendance ; les traitements antibiotiques qu’elle a pu avoir au tarissement ; ses index. « Toutes ces données sont valorisables lors de la mise à la reproduction. Lorsque je décide de passer par l’insémination artificielle, j’envoie les fiches personnelles de chèvres à l’IA à l’inséminateur, ce qui lui permet de peaufiner la sélection du bouc reproducteur qui sera en adéquation avec mes chèvres », poursuit l’éleveur. Dans ce caslà, il peut réaliser une déclaration de saillie sur Caplait, pratique possible lors de mise en reproduction classique, « si l’on travaille sur un petit lot avec un bouc, et que l’on est sûr qu’elles l’ont prise. Cela permet de compléter la généalogie de nos chèvres ».
Des informations précieuses comme pour le choix des réformes, en sélectionnant les performances laitières, sur le tableau récapitulatif du cheptel, Jean Aubailly visualise très rapidement celles qui ont fait moins d’un kilo de lait lors de la dernière pesée. « Ces dernières sont bonnes pour la réforme, le tri est bien plus facile. Je perds moins de temps qu’à l’époque où tout était sur papier », indique-t-il. Seule l’alimentation n’est pas renseignée sur l’interface, mais selon les caractéristiques des lots en fonction de la qualité laitière, il est possible pour l’éleveur d’adapter l’alimentation.
Depuis sa création, le logiciel a su évoluer en fonction des changements de réglementation mais aussi des demandes émises par les utilisateurs. Il est désormais connecté avec la base nationale. Pour plus de praticité, une version smartphone est en cours de préparation, « ça nous permettra de pouvoir vérifier certains éléments directement en salle de traite, ou en bâtiment », estime Jean Aubailly, pour qui cet outil est un gain de temps.